Après presque 2h de bus pour environ 60 kms, nous arrivons à Teahupoo, le lieu de la vague mythique réservée aux très téméraires champions de surf.
A cette époque la vague n'est pas bien haute, il n'y a pas de surfer en vue.
Nous descendons du bus puisqu'il n'y a plus de route et nous empruntons un petit pont qui semble mener nulle part.
Il a beaucoup plu les jours précédents et il faut improviser une passerelle à certains endroits.
C'est l'aventure , les élèves adorent !
Les élèves sont accueillis comme des petits rois par les habitants tout heureux de voir autant de visiteurs de la ville !
Le lieu est splendide, entre montagne et lagon , de grands espaces verts font la joie des enfants .
Après la pause goûter, nous partons visiter les plantations environnantes.
La nature est très généreuse dans ce bout du monde !
Champs de taro, régimes de diverses variétés de bananes, ananas, corrosol, fruits de la passion, arbre à pain , goyaves, papayes, etc ... la nature semble débordée !
pas besoin d'aller au marché ici !
petite trempette dans la rivière, attention au gros pick up qui traverse !!
Pendant ce temps les habitants ont préparé un bon repas pour tous les enfants.
Salade de choux blanc et carottes, poulet petits pois , riz, poé ( mélange de bananes cuites,d'amidon et de lait de coco), d'exquises tartes meringuées à la goyave. MIAM !
Après-midi :
Démonstration d'une technique de pêche avec un grand filet .
Ce qui est bien ici c'est qu'on ne revient jamais bredouille, le seau est plein de petits poissons, il y a même un poisson sole.
Puis dans le ruisseau d'à côté, les élèves essaieront de pêcher d'autres petits poissons que l'on fait en friture.
On leur montrera aussi comment décortiquer une noix de coco et ils se délecteront de sa pulpe blanche.
Il faut déjà rejoindre le bus pour rentrer à Papeete !
Les élèves ont passé une belle journée , avec un temps nuageux comme il fallait pour ne pas trop souffrir de la chaleur.
Tout s'est bien passé, même si on s'est fait attaquer et piquer par les fourmis rouges !!!
Merci maîtresse pour cette belle sortie !
Kuendu Beach est un petit coin paradisiaque et bien tranquille à quelques kms du centre de Nouméa , à Nouville.
Démonstration de voltiges aquatiques par Hugo et clara sous l'oeil admiratif d'enfants calédoniens, puis petite balade en canoé sur le lagon . (merci Bernard et Françoise pour le canoé)
L'hotel qui se trouve sur cette plage est construit dans un style traditionnel , nous avons apprécié le charmant petit resto sur pilotis mais ce que les enfants ont adoré c'est le WATER SLIDE !
Un espace de jeux aquatiques dans un décor de rêve.
Les enfants se sont tellement bien amusés que sous leur demande insistante nous les avons ramenés un autre jour .
photo : Arthur magazine archive
Dernier des grands travaux du Président François MITTERRAND, le centre culturel Jean-Marie TJIBAOU à NOUMEA en Nouvelle-Calédonie est une véritable œuvre d’art dédiée à la culture kanake.
C'est une symbiose d'architecture et d'art océanien.
Le sculpteur étant considéré comme le médiateur entre le monde visible et le monde invisible, il était plus proche du prêtre que de l'artiste. Son geste était guidé par les ancêtres.
La case traditionnelle ronde est l’élément architectural endogène au pays kanak.
Sa forme ronde offre peu de prise aux vents forts ( cyclones), elle est entièrement construite avec des matériaux végétaux.
La forte pente du toit permet un écoulement rapide des eaux.
Lors de notre séjour nous ne sommes pas allés dans les tribus kanaks, il aurait fallu prendre un guide, mais nous avons été surpris par leur nombre très important , environ 300 !
Il y a une trentaine de langues et dialectes.
Cette société est liée par une forte unité sociale, religieuse et artistique.
La culture kanak repose sur 5 principaux éléments :
LA TERRE : c'est l'origine de l'homme, la tribu appartient à la terre et non l'inverse.
LA PAROLE DU CHEF : considérée comme sage, le chef a tout les pouvoirs sur son terrain , il incarne l'esprit du clan et sa mémoire.
"Faire la coutume", c'est faire des échanges lors de cérémonies coutumières, des cadeaux de même valeur sont échangés.
De même si on veut aller dans une tribu ou passer sur leurs terres, un cadeau à la hauteur de la demande doit être offert.
LES ESPRITS : ils se retrouvent parmi la tribu, aucune initiative ne peut être prise sans consulter les ancêtres défunts.
L'IGNAME : elle régule la vie de la tribu , elle est la source alimentaire principale des mélanaisiens. Chaque étape de leur culture rythme la vie kanak au fil de l'année.
LA DANSE : très importante dans la culture kanak lors de cérémonies. Certaines avaient été prohibées lors de l'administration coloniale.
LA GRANDE CASE : c'est le symbole de la puissance des hommes , elle permet de réunir les habitants.
"un zoreille qui parle à l'oreille d'un kanak ! "
Que dit Hugo à l'oreille de ce mélanaisien ?
Pour info "un zoreille" est le surnom donné aux métroplitains par les kanaks.
Ce surnom pourrait avoir diverses explications :
1. parce que les Métropolitains tendent l’oreille pour comprendre la langue parlée.
2. parce que, quand les Métropolitains débarquent sur l’île, leurs oreilles deviennent rouges du fait de la chaleur tropicale ;
3. parce qu'anciennement, lorsqu'ils venaient de France métropolitaine, c’était pour espionner la population locale en laissant traîner leurs oreilles et en rendre compte à Paris.
des idées de pour l'école ... ;-)
Le 30 décembre 2011 nous nous envolons in extremis vers la Nouvelle Calédonie, direction le tropique du capricorne à 1500 kms à l'Est de la côte australienne.
Un départ un peu en catastrophe puisque nous sommes arrivés à 5h à l'aéroport, pour un décollage à 5h30 !
L'hôtesse après quelques petites remontrances nous enregistre tout de même.
Au poste de Police, c'est au pas de course que nous doublons une centaine de touristes japonnais en partance pour l'avion suivant, outrés par notre impolitesse ... excuse me !
Nous parvenons tout de même à monter dans l'avion... heureusement car il n'y a qu'un vol par semaine !
Durant le voyage, ce n'est pas sans émotions que nous passons à côté d'îles aux noms célèbres, si lointaines de la métropole, qui invitent inévitablement aux rêves d'aventures : îles Vanuatu, Wallis, Futuna , Port-Vila, île Fidji, autres petits bouts de terre perdus au milieu de cet immense océan.
Pour rappel ou pour info , la Nouvelle Calédonie fait partie de la Mélanésie, sous groupe qui avec la Polynésie et la Micronésie , constitue le continent Océanien. ( réf : leçon d'hist et géo de Hugo).
Les calédoniens sont donc des mélanésiens.
La grande terre surnommée le caillou ou la kanaky est bien plus grande que Tahiti ! 16 750 km2 contre 3 521km2 pour Tahiti.
Venant de Tahiti où nous sommes coincés entre montagne et lagon, nous partons vers les grands espaces ... youpi !
En 6h de vol , nous perdons un jour et arrivons le 31 décembre à l'aéroport de la Tontouta.
Nouméa est à 40 kms de l'aéroport, c'est une ville étalée sur une presqu'île vallonnée pointée sur le lagon.
Nous nous apercevrons au cours de notre voyage que c'est la seule véritable ville de la Nouvelle Calédonie.
A première vue , Nouméa n'apparait pas comme une destination touristique évidente.
Nous longeons l'usine de Nickel (premier producteur au monde) de Doniambo et les banlieux qui l'entourent.
La première impression est celle d'une improbable zone industrielle installée au bord d'un lagon.
Décrite dans les guides comme "le petit Nice" du pacifique ( 100 000 habs) , ou la "petite France du Pacifique" par les japonais, la ville de Nouméa montre d'abord une architecture hétéroclite.
La ville est âgée d'un peu plus de 150 ans, d'anciennes demeures coloniales cotoient des immeubles des années 70, de nombreux quartiers résidentiels et des constructions plus modernes.
Le charme de cette ville n'émane pas de son architecture mais de sa localisation, son climat " île de l'éternel printemps" et sa végétation tropicale .
Son littoral offre d'immenses baies en plein coeur de la ville pour les amoureux de la mer, le plus grand lagon du monde est "à portée de palmes ou de rame ou de wishbone", de charmants petits îlots sont aussi à proximité.
Pour Thomas , ces immenses baies sont un paradis pour les voileux !
L'anse Vata est le rdv des wind surfers, c'est ici même que Robert Teritehau , Tahitien d'origine, a grandi et est devenu le champion que nombreux d'entre vous connaissent.
D'ailleurs ce jour là , il est dans les parages , des champions tahitiens sont venus affronter des champions calédoniens.
Sur la plage, des planches à voile gréées attendent le fun boarder ... impossible de résister même si le vent n'est pas trop fort ce jour là !
Ce que vous voyez n'est autre qu'un père qui fait partager une de ses passions à ses enfants... instants de jubilation pour ce dernier...
Voici quelques photos et vidéos de mon premier spectacle de danse tahitienne.
Je les ai récupérées à gauche et à droite car Thomas a loupé le spectacle qui a commencé plus tôt que prévu.
ci-dessous un extrait d'une danse rapide appelée "OTEA"
Nous sommes une trentaine de débutantes , quasiment que des popas, les polynésiens naissent déjà avec la danse tahitienne dans la peau et ont un niveau beaucoup plus avancé.
Ce que vous voyez sur les vidéos est le fruit de nombreuses heures d'entraînement intensif.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser ce n'est pas du tout évident et loin d'être naturel ...
De plus, il est impossible ici de pratiquer la danse tahitienne en dilettante comme je l'envisageais au début.
Les nombreuses écoles de danse travaillent dur toute l'année en vue de grandes festivités au mois de juin et juillet appelées HEIVA.
danse plus lente appelée "APARIMA"
bon, normalement il faut danser et chanter en même temps ... j'avoue que j'ai fait pas mal de playbac malgré mes efforts pour mémoriser les paroles !
En orange au milieu , Véronique notre prof de danse , un petit bout de femme exceptionnelle, au caractère bien trempé, qui porte toute en elle la culture et les valeurs de la Polynésie et met tout son coeur pour nous les faire partager.